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Protéger le guépard

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Le guépard, scientifiquement appelé Acinonyx jubatus, est une espèce appartenant à la famille des félidés ou félins. Depuis quelques années, il fait partie de la Liste rouge des animaux menacés (UICN). Connu comme l’animal le plus rapide sur terre : jusqu’à 120 km/h sur près de 500 m, ce ne sont pas ses performances qui nous amènent aujourd’hui à en apprendre un peu plus sur cet animal très recherché. Malheureusement…

animaux en danger : guépard

Le déclin des populations de guépards

Le guépard est un animal africain occupant différents territoires. Il vit principalement dans les savanes et les steppes, dans la partie sud-est de l’Afrique, où sa vue, sa patience et son incroyable vitesse lui permettent d’être un très grand chasseur. Il peut atteindre non seulement une vitesse de pointe surprenante mais il possède également une accélération inégalée, pouvant passer de 0 à 100 km/h en peu plus de 3 secondes ! La physionomie de son corps et son grand cœur lui permettent une plus grande résistance. La durée de vie du guépard peut aller jusqu’à 14 ans à l’état sauvage.

De 100 000 individus au début du XXe siècle, la population mondiale de guépards en liberté n’est plus que de 10 000 à peine. Autrefois présent dans toute l’Afrique, au Moyen-Orient, en Iran et dans plusieurs pays d’Asie, on ne le trouve désormais pour l’essentiel plus qu’en Afrique.

Certains individus vivent en captivité dans des zoos, lieux auxquels le guépard n’est absolument pas adapté et où il souffre d’un stress sévère.

L’homme est l’un des principaux responsables de la diminution considérable de la population de guépards. En effet, sa peau a été, pendant des décennies, considérée comme un symbole d’appartenance aux « classes supérieures ». Certains guépards sont, encore aujourd’hui, chassés par les agriculteurs pour empêcher la disparition de leur bétail… Alors que le guépard ne s’attaque aux troupeaux uniquement lorsqu’il ne dispose pas suffisamment d’animaux sauvages pour se nourrir.

 

menace jeune guépard

Le guépard : son sort menacé de toutes parts…

Aujourd’hui, le guépard est plus que jamais en danger, principalement victime de la diminution de son habitat, d’autant plus qu’il a besoin d’espaces ouverts très vastes. C’est notamment le cas du Guépard du Sahara, dont les images en liberté se font de plus en plus rares. Il s’agit de l’une des espèces de guépard les plus menacées en raison de la réduction de sa population au cours des dernières années, rendant leur situation désormais critique. On ne compte pas plus de 250 spécimens adultes, et la tendance est toujours à la baisse, de sorte qu’il pourrait disparaître en quelques années si le déclin de sa population ne cesse pas. Le Guépard du Sahara vit :

  • au Niger,
  • en Algérie,
  • au Burkina Faso
  • au Bénin.

Auparavant, son territoire était plus large : Maroc, Sierra Leone, Côte-d’Ivoire et d’autres pays, où cette espèce est désormais éteinte…

À cause de l’augmentation des populations humaines et de la quantité de terres consacrées à l’élevage du bétail, les guépards ont vu fondre leur habitat naturel. Les proies sauvages, moins nombreuses, sont la raison des attaques meurtrières sur les troupeaux des agriculteurs africains, pour la plupart armés. Les peaux sont utilisées comme « trophées » ou encore vendues dans le commerce.

Mais l’augmentation des terres agricoles et du bétail ne sont malheureusement pas les seuls facteurs de la diminution du territoire guépard.
La déforestation a réduit à néant une bonne partie de son cadre de vie et a « fragmenté » les populations de guépards. Une situation inquiétante lorsque l’on sait qu’une espèce scindée en micro-populations, isolées les unes des autres, est susceptible de s’éteindre plus rapidement.

 

association protection guépard

Le guépard d’Asie, l’exemple d’une consanguinité qui menace l’espèce

La fragmentation des populations de guépards sauvages et la réduction du nombre d’individus ont conduit à un appauvrissement génétique.

À l’heure actuelle, le guépard asiatique vit principalement en Iran mais surtout dans le désert. Il y a plusieurs siècles, il était fréquent de l’apercevoir sur tout le territoire d’Arabie, en Inde et en Afghanistan.
Le guépard d’Asie était parvenu à maintenir une population acceptable jusqu’au début du XXe siècle. Récemment, on a estimé sa population à seulement 70 spécimens, ce qui envoie le guépard d’Asie rejoindre les rangs des animaux les plus proches de l’extinction.

Même si les limites des territoires imposées par les gouvernements sont l’une des principales raisons de cette situation, le guépard d’Asie présente de grands problèmes génétiques. Cette faiblesse limite au maximum la diversité génétique, empêchant ainsi l’espèce de pouvoir s’adapter à de nouveaux environnements.

Le manque de diversité génétique du guépard s’explique aussi par la consanguinité. La réduction et la fragmentation de son territoire l’ayant obligé à vivre en petits groupes, très isolés les uns des autres, le taux de consanguinité y est très important. Résultat :

  • Les naissances sont moins nombreuses – en se reproduisant entre parents proches, le taux de fécondité devient très faible – ,
  • Les malformations génétiques sont plus fréquentes
  • La résistance aux maladies est plus faible.

La nécessité du brassage des gènes justifie le besoin qu’ont les guépards de pouvoir se déplacer librement et de migrer d’un territoire à l’autre, ce qui est rendu de plus en plus difficile en raison du développement des infrastructures humaines.

 

protection grands félins : guépard

Protéger le guépard : des tentatives… pas encore de solutions

Les bouleversements engendrés par la destruction de son habitat ont conduit les guépards du Sahara à fuir. C’est pourquoi une importante population de guépards s’est réfugiée en 2016 :

  • en Algérie,
  • dans les massifs du Tassili N’Ajjer
  • du Hoggar

Ce qui a créé la plus forte concentration de population du guépards sahélo-sahariens. Cette situation a augmenté de manière importante ses effectifs dans ce pays. Mais, face à cette recrudescence de guépards, les Hommes ont dû apprendre à coexister avec eux. C’est pourquoi, en 1990, le Dr Laurie MARKER fonde le Cheetah Conservation Fund consacré à la recherche sur le guépard et son écosystème pour préserver et de la conserver l’espèce.

Des projets locaux font état d’une volonté de réintroduire le guépard dans des réserves :

  • en Inde,
  • au Turkménistan
  • en Ouzbékistan.

Pour faire face aux faiblesses génétiques du guépard, les Hommes cherchent des solutions dans l’assistance médicalisée ou l’insémination. C’est ainsi que des guépards sauvages sont ainsi inséminés dans leur milieu naturel et qu’entre 10 et 20 % des petits du Zoo national de Washington ont été obtenu par insémination artificielle.

Même si ces solutions ne consistent pas en une stratégie globale de protection du guépard, peut-être l’action humaine s’avérera t-elle efficace pour lutter contre sa disparition…

guépard destruction de l'habitat

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