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21
Mar

Le sombre dossier de la grippe aviaire

En Novembre 2015, à Perpignan, près de 300 000 canards étaient abattus. En Janvier 2016, à Tarbes, 500 000 poulets trouvaient la mort. Si la liste est longue, un seul responsable est montré du doigt : la grippe aviaire ou virus H5N1.

grippe-aviaire-canards

Récemment, la nouvelle a fait le tour des journaux : la France va sacrifier 600 000 canards dans la région des Landes pour éradiquer la grippe aviaire. Le pays a ainsi été contraint, une nouvelle fois, à prendre une mesure radicale pour mettre fin à l’épidémie de grippe aviaire détectée au début de l’hiver, qui a déjà touché plus de 300 fermes du Sud-Ouest. Mais la France n’est pas le seul pays à devoir faire face à l’épidémie et à des abattages sans précédent…

Début Janvier 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lançait l’état d’alerte face à la propagation rapide de la grippe aviaire, avec des cas rapportés dans près de 40 pays du monde depuis le mois de septembre 2016. Elle demandait alors à tous les pays de surveiller de près les flambées de grippe aviaire chez les volailles mais aussi chez les humains. Habituellement, le virus de la grippe aviaire n’infecte pas les hommes. Pourtant, deux sous-types du virus, H5N1 et H7N9, ont déjà infecté un grand nombre de personnes en Asie, en Afrique, dans le Pacifique, au Moyen-Orient et dans plusieurs régions d’Europe. Dans certains cas, la grippe aviaire peut causer des complications graves voire des décès. Ainsi, le virus H7N9 circulant en Chine depuis 2013, a fait plus d’un millier de malades, avec une mortalité de 38,5% ! D’autres foyers de grippe aviaire ont été repérés dans des pays aussi éloignés que le Chili, la Croatie, le Japon ou Taïwan.

grippe-aviaire-transmission-homme

Mais c’est avant tout pour les animaux que la situation est plus que préoccupante. Voici une liste, non exhaustive, des abattages qui ont eu lieu depuis 2016 en France :

  • Perpignan : Novembre 2015 – 300 000 canards ;

  • Tarbes : Janvier 2016 – 500 000 poulets ;

  • Tarn : Décembre 2016 : 18 000 canards ;

  • Lot-et-Garonne : Décembre 2016 : 6 000 canards ;

  • Deux-Sèvres : Février 2017 : 6 000 canards ;

  • Landes : Mars 2017 : 600 000 canards ;

Mais, avant de résoudre le problème, encore faut-il savoir réellement contre quoi nous nous battons… La grippe aviaire est-elle vraiment la seule responsable de ce fléau ? Plusieurs hypothèses sont avancées :

  • La prolifération de la grippe aviaire ne serait-elle pas plutôt le résultat des conditions de vie déplorables dans les grands élevages ? Plus de 80% des poulets élevés en France vivent dans des élevages intensifs. C’est ainsi que près de 40 000 individus (soit 17 à 22 poulets par m² !) peuvent vivre les uns sur les autres. D’autant plus que la litière n’est pas changée et que les excréments abondent… Lorsque l’on sait que le virus de la grippe aviaire se transmet d’un oiseau à un autre par le biais des excréments, n’est-ce pas une absurdité ?

grippe-aviaire-elevages-intensifs

  • L’industrie pharmaceutique semble, elle aussi, y trouver son compte. C’est ainsi que la France a déjà réservé 200 millions de masques de protection, 13,8 millions de traitements par Oseltamivir (Tamiflu), 2 millions de doses d’un vaccin contre l’infection et 40 millions de doses dès que la mutation du virus serait connue…

  • En Europe, de telles épidémies sont généralement remboursées à un prix supérieur à celui du marché actuel. Si un seul animal est testé positif au virus, tous les autres sont alors sacrifiés. Est-ce que certains élevages feraient en sorte que l’épidémie soit diagnostiquée lorsque le prix du marché de la volaille est en baisse… ? On est en droit de se poser la question, d’autant que que ce virus est invisible et transportable ! Est-ce que le prix de la volaille baisse avant l’arrivée du virus, après, pendant ? A-t-on vraiment une traçabilité de ce virus, comment se crée-t-il ? Comment se propage-t-il ? Comment rentre-t-il dans les salles d’élevages souvent closes ? Tout cela est peut-être la réalité mais tout cela parait assez étonnant tout de même, vous en conviendrez ! Pour information, depuis la fin du mois de février, la volaille a perdu 60% de son prix !

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