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Ensemble sauvons notre planète
31
Mai

L’épineuse question des zoos et parcs animaliers

Chaque année, nous sommes des millions à venir visiter les zoos et parcs animaliers européens. Avec 300 zoos en France, notre pays n’est pas en reste. Pourtant, depuis quelques années, de nombreuses associations s’inquiètent de certains supposés « zoos » qui ressemblent davantage à une « collection » qu’à des refuges pour animaux. Maltraitance, conditions de vie exécrables, inadaptation des espèces… autant de questions qui doivent être soulevées.

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En avril 2016, le parc animalier de La pinède des Singes, situé à Labenne (Landes) était placé en liquidation judiciaire. Renfermant plus d’une centaine de macaques de Java, le parc devait faire face à de nombreux manquements depuis le début de l’année : sécurité insuffisante mais aussi manque d’espace, problèmes d’hygiène, absence totale de prévention des maladies… Quelques jours plus tard, nous apprenions avec soulagement qu’un repreneur s’était manifesté pour racheter le terrain mais surtout les singes, pour qui l’avenir était très incertain. Mais, un an plus tard, c’est la douche froide ! Aucun repreneur à l’horizon et les 160 macaques de Java sont euthanasiés le 19 mai 2017 car soit-disant porteurs d’un virus transmissible et dangereux pour l’homme, aux « risques neurologiques graves en cas de morsure ». Ni la région, ni la préfecture n’ont souhaité contredire cette décision totalement disproportionnée et répondre à l’appel de plusieurs associations de protection animale. L’affaire de La Pinède des Singes est clause…

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Elle aura tout de même permis une chose : remettre la question des zoos et parcs animaliers sur la table. Trop nombreux sont les établissements qui prétendent agir au nom de la protection des espèces en voie de disparition. Un noble objectif, certes, mais pourquoi certains d’entre eux favorisent les espèces les plus populaires et celles qui attirent les foules ? Le gouvernement chinois, par exemple, ne cesse de louer des pandas géants aux zoos du monde entier, pour plus d’1 million de dollars par an. Certains se demandent si les sommes récoltées servent réellement et intégralement à la protection de cette espèce menacée. Mais, au-delà des questions économiques, ce sont les problématiques éthiques qui posent problème.

Même dans les meilleures conditions, il est impossible de reproduire l’habitat naturel dans lequel vivent les animaux. Ils sont alors empêchés d’exercer la plupart des comportements qui leur sont innés et vitaux tels que la course, le vol ou d’être en compagnie d’autres espèces semblables : une privation de leurs besoins les plus élémentaires. De nombreuses études ont prouvé que les animaux sauvages souffrent physiquement et mentalement de la vie en captivité que l’homme leur impose. Saviez-vous, par exemple, que les oiseaux se voyaient couper leurs ailes pour les empêcher de s’envoler ? Ou que les animaux qui vivent naturellement dans de grands troupeaux se retrouvent seuls, ou tout au plus, à deux. Les rituels de chasse et d’accouplement sont quasi inexistants, les stimulations mentales ou l’exercice physique limités. Ces conditions conduisent souvent à un comportement destructeur et anormal appelé la « zoochose », terme construit avec les mots « zoo » et « psychose ».

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Une étude comparative de l’Université d’Oxford a ainsi montré que les ours polaires, les lions, les tigres et les guépards, « montrent des signes évidents de stress et/ou un dysfonctionnement psychologique en captivité ». Une autre étude, portant sur 4500 éléphants, a constaté que la durée de vie d’un éléphant d’Afrique dans un zoo est de 17 ans, contre 56 ans en moyenne pour les éléphants d’Afrique vivant dans une réserve naturelle. Les chercheurs ont ainsi conclu que « les zoos nuisent profondément à la viabilité des espèces ». Une enquête menée dans de nombreux établissements à travers les États-Unis a enfin mis en évidence que les ours présentent un comportement inhabituel et des signes de détresse psychologique.

Retirer des animaux sauvages de leur habitat naturel est non seulement traumatisant pour eux, mais aussi préjudiciable pour leur santé… Ne faut-il pas plutôt changer notre regard et les considérer comme des êtres sensibles plutôt que comme une somme d’argent ? Les espèces en voie d’extinction pourront-elles finalement être sauvées ?

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