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abeille butiner nectar
27
Oct

Temps de chien pour les abeilles, année noire pour le miel !

Moins de 10 000 tonnes de miel produit cette année, c’est du jamais vu… Triste record pour l’année 2016 qui détrône 2014, déjà considérée comme la pire année de l’apiculture française… Sans compter que depuis les années 1990, la production de miel est en chute libre. Se dirige-t-on vers le zéro miel français ?… Les apiculteurs très inquiets pour l’avenir de leur profession et les temps sont vraiment durs pour les abeilles qui n’avaient déjà pas la vie facile…
Principale responsable pointée du doigt pour cette année : la météo pourrie.

récolte de miel 2016

La météo durablement calamiteuse a déboussolé les abeilles

A chaque saison, la météo s’est montrée capricieuse et c’est cette accumulation d’épisodes “anormaux” qui explique que les abeilles aient produit aussi peu de miel cette année.

Un hiver beaucoup trop doux = des abeilles au balcon

Normalement en hiver les abeilles hivernent, ce qui signifie qu’elles mènent une “vie normale”, mais avec une activité réduite, à l’intérieur de la ruche, et vivent des réserves de miel stockées dans la ruche, contrairement aux animaux qui hibernent et dorment tout l’hiver.

Sauf que cette année, l’hiver ayant pris des airs de printemps, les reines ont continué à pondre, les abeilles sont sorties, ont butiné à droite à gauche les rares fleurs peu généreuses en nectar en cette saison.
Résultat les abeilles se sont affaiblies en puisant sur leurs réserves…

Si l’hiver trop doux a déboussolé les abeilles, il a en revanche favorisé la prolifération des parasites, comme la varroa, qui déciment les populations d’abeilles chaque année…

ruches pour les abeilles

Un printemps froid et pluvieux = des abeilles privées de sortie et de nectar

Au printemps, froid et fortes pluies ont contraint les abeilles à “rester au chaud” dans leur ruche alors que normalement en cette saison, elles travaillent “dare-dare” !
Cette météo n’a pas été désastreuse que pour les petites butineuses : les fleurs n’ont pas poussé comme il se doit. Par exemple, les fleurs d’acacia, qui n’ont que 10 jours pour éclore, ont tout bonnement été aux abonnées absentes en raison des pluies incessantes à cette période, et ont laissé les abeilles sur leur faim de nectar…
Résultat : pas ou très peu de miel d’acacia cette année… Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres…

Et une nouvelle fois, le temps de cochon de ce printemps 2016 a permis l’apparition de la maladie noire qui provoque la paralysie de l’abeille en 2 à 5 jours…

Sans compter que la pratique permanente de la monoculture intensive n’offre pas à l’abeille la diversité de plantes mellifères – plantes qui sécrètent du nectar ou du miellat – dont elle a besoin pour se nourrir toute l’année et produire du bon miel…
Dans ce contexte, la diminution de cultures de colza et de tournesol qui assurent près des 2/3 de la production française annuelle de miel, ne vient qu’aggraver la situation, déjà bien peu enviable, des abeilles cette année…

abeilles essaim ruches

Un été chaud et sec = moins de fleurs, disette pour les abeilles

Les records de chaleur et la sécheresse de cet été 2016 ont “grillé” trop rapidement les fleurs, comme celles de la lavande… laissant les abeilles fort dépourvues…

Mais les fortes chaleurs estivales ont aussi favorisé le développement du frelon asiatique, ennemi juré de l’abeille, qui a déjà envahi la quasi totalité de l’hexagone…

Oui, vraiment il a fait un sale temps toute l’année pour les abeilles… Les récoltes de miel sont bien maigres et les apiculteurs sont en situation critique. Une seconde année comme l’année 2016 pourrait bien sonner le glas pour les apiculteurs, dont le noble métier était déjà fragilisé…
Et encore, c’est sans parler des pesticides tueurs d’abeilles, comme les néonicotinoïdes, qui ont été interdits, mais qui, dans les faits, seront encore utilisés… On vous laisse imaginer les ravages qu’ils peuvent provoquer sur les colonies d’abeilles…

déclin des pollinisateurs

Demain, à quoi ressemblerait un monde sans abeilles ?

Vous imaginez un petit déjeuner sans café ni thé ? Des pauses goûter sans carrés de chocolat, sans pommes ? Des repas sans légumes ni aromates ? Des étés sans fraises ni framboises, sans pêches ni nectarines ? Des en-cas sportifs sans noix ni amandes ?
Et pourtant, c’est ce qui se passerait si les abeilles venaient à disparaître… Quelle tristesse dans nos assiettes !…
On associe les abeilles au miel mais on n’a pas toujours conscience des immenses services que nous rendent les abeilles.
● Elles pollinisent plus de 80% des plantes à fleurs
● Elles permettent, par leur “travail de fourmi”, la production de 3/4 des cultures mondiales : fruits, légumes, oléagineux, épices, café…
● Elles assurent 35% de la production alimentaire mondiale

production de miel catastrophiqueLe montant des services que les abeilles nous rendent a été estimé en 2005 à environ 153 milliards d’euros… Quelle perte pour l’économie si demain on n’avait plus d’abeilles !…

Si le déclin des abeilles continue à ce rythme effréné, les conséquences ne seraient pas dramatiques uniquement les apiculteurs… En fait, c’est l’humanité tout entière qui dépend de la survie des petites butineuses. La protection des abeilles nous concerne tous et chacun peut agir à son échelle pour qu’elles aient de meilleures conditions de vie :
● planter des fleurs melliflères
● soutenir les apiculteurs dans leur combat contre les pesticides
● ne pas utiliser de pesticides dans le jardin…

Et vous que seriez-vous prêt à faire pour les abeilles ?

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