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Ensemble sauvons notre planète
14
Juil

Un iceberg de 1000 milliards de tonnes se détache de l’Antarctique

Le 12 juillet 2017, un iceberg de 1000 milliards de tonnes, l’un des plus importants jamais répertoriés, se détachait de la plate-forme de glace Larsen C, située en Antarctique. Après des mois d’alerte au sein de la communauté scientifique, cette nouvelle a le mérite de rouvrir le débat sur la situation alarmante de l’Antarctique et la problématique de la montée des eaux !

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Un iceberg géant à la dérive en Antarctique

L’information a été confirmée par les scientifiques du projet MIDAS qui suivent depuis plus d’un ans l’avancée d’une fissure sur la plaque de glace Larsen C, s’étendant le long de la côte orientale de la péninsule Antarctique. L’iceberg, qui sera certainement baptisé « A68 », pèse plus d’un milliard de tonnes et son volume est 55 fois plus grand que Paris ! Depuis environ un an, cet iceberg était surveillé de près en raison d’une imposante crevasse sur près de 200 km. Déjà fragilisé, il s’était encore fissuré de 17 km au mois de mai 2017. Le développement de cette fissure était alors contrôlé à l’aide des données recueillies par Sentinel-1, des satellites d’observation de la Terre de l’Agence spatiale européenne, capable d’obtenir des images quelle que soit la couverture nuageuse et pendant la nuit polaire. Mais c’est finalement entre le lundi 10 et le mercredi 12 Juillet 2017 que l’A68 s’est détaché pour partir à la dérive dans l’océan Antarctique… Larsen C a ainsi perdu près de 12 % de sa surface.

Et maintenant ? Maintenant que l’iceberg suit son cours dans l’océan, qu’il va parcourir des kilomètres, croiser des centaines de bateaux pour finalement fondre dans les eaux des océans, que devons-nous retenir de cet événement ?

Le reflet d’un réchauffement climatique alarmant

Si nombreux sont les scientifiques qui s’extasient devant le gigantesque iceberg « A68 », il n’est pourtant rien d’autre que la représentation de la situation, de plus en plus critique, de l’Antarctique. A travers 2 précédents articles publiés sur notre site internet, nous tirions la sonnette d’alarme sur cet écosystème en danger, sur la problématique de la fonte des glaces et sur la montée des eaux. Si la formation des icebergs est un processus naturel, le réchauffement climatique que nous connaissons actuellement la font accélérer beaucoup trop vite. Et même si l’on nous rassure quant à l’impact direct de l’A68 sur le niveau des océans, ses conséquences indirectes seront quant à elles bel et bien réelles.

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Nous les connaissons déjà puisque 2 plate-formes de glace de l’Antarctique, Larsen A et Larsen B, s’étaient déjà désintégrées en 1995 puis en 2002 à la suite de la perte d’un morceau de glace, à l’image de l’A68 aujourd’hui. Leur fonte avait alors été spectaculaire et largement accélérée (environ 8 fois plus). Vous l’aurez compris, le détachement d’un iceberg n’est pas sans conséquence sur la plaque glaciaire dont il fait partie, la rendant d’abord bien plus vulnérable à de futures ruptures. Si Larcen C venait à fondre et à se désintégrer totalement comme ses prédécesseurs, nous pourrions craindre une augmentation de toutes les mers du monde de 10 cm. Et si le réchauffement climatique ne cesse de croître, il nous ferait alors rentrer dans un cercle vicieux puisqu’il accélérait à son tour la fonte des glaces et la rupture des plates-formes. 

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