Impact du réchauffement climatique sur les courants océaniques

On connait l’effet principal du réchauffement climatique, à savoir l’augmentation des températures impliquant notamment l’accélération de la fonte des glaciers, mais à contrario, un des autres effets méconnus engendré par ce réchauffement est le refroidissement brutal de certaines parties de notre planète.

Les eaux des mers et océans sont en perpétuel mouvement sur le globe. Leur mouvement est appelé circulation océanique traduite par les courants marins. Ces eaux se déplacent à la surface et en profondeur grâce à plusieurs facteurs : le rayonnement du soleil ; la rotation de la Terre ; la densité ; la salinité et la température.

Il existe deux types de courants sur la planète :

– Les courants marins de surfaces

Ils sont caractérisés par de vastes mouvements d’eau créées par la circulation atmosphérique (les vents) à la surfaces des océans. C’est en fonction de leur position sur la planète qu’on détermine s’ils sont plutôt chauds ou froids. Quant à la direction, elle est déterminée suivant la rotation de la Terre (courant de surface allants vers la gauche vers l’hémisphère Nord et vers la droite vers l’hémisphère Sud). Néanmoins, les courants peuvent être déviés par des tourbillons océaniques appelés « gyres » proches des continents, avec une température plus ou moins chaude selon le rayonnement solaire.

L’ensemble de ces courants chauds et froids de surface permet, en répartissant la chaleur entre les pôles et l’équateur, une régulation des climats.

– Les courants marins profonds (ou courant de densité)

Ils proviennent de la différence de salinité des océans et de leurs températures. Les vents en surface n’ont aucun effet sur des courants situés à 800 mètres de profondeur. L’eau dense se dirige vers les profondeurs et les eaux moins denses remontent à la surface. C’est le cas pour l’eau salée, plus dense que l’eau douce, avec l’évaporation, celles-ci se chargent en sel, les rendant donc plus denses puis celles-ci glissent sous des eaux ayant une plus faible salinité.

C’est exactement le même principe pour l’eau froide, plus dense que l’eau chaude, qui descend en profondeur et laissant les eaux plus chaudes en surface. Lorsque les eaux partent de l’Équateur, celles-ci sont chaudes grâce aux rayons du soleil, mais à l’inverse quand elles s’approchent des pôles elles refroidissent et gèlent. Aux pôles, les eaux liquides sont salées et l’eau gelée en surface formant la banquise ne contient pas de sel. Ainsi les eaux des pôles sont très froides et très salées.

Ce cycle de courants marins profonds est d’ailleurs essentiel pour permettre de préserver la vie animale et végétale dans les océans.

Quand les eaux profondes finissent par remonter à la surface elles apportent avec elle des nutriments essentiels à l’alimentation des algues et phytoplanctons, eux-mêmes source de nourriture pour le reste de la chaîne alimentaire océanique.

La circulation Thermohaline est caractérisée par l’ensemble des courants de profondeurs et de surfaces sur la planète. Elle est aussi appelée circulation méridienne de retournement Atlantique ou AMOC pour « Atlantic Meridional Overturning Circulation ».

Cette circulation tout comme la circulation atmosphérique sont essentielles à la régulation du climat car elles permettent de transférer la chaleur émise par l’énergie solaire entre les pôles et l’équateur pour éviter de trop grands écarts de températures.