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Ensemble sauvons notre planète
29
Mar

La fonte des glaces

Il est difficile pour nous d’imaginer, nous qui vivons à des milliers de kilomètres, la fonte des glaces aux pôles car c’est un sujet un peu abstrait, lointain et presque inaccessible. Concrètement la fonte des glaces désigne l’accélération de la disparition de glaciers durant ces dernières années ne résultant malheureusement pas d’un simple phénomène naturel. Tout laisse à penser que l’activité humaine réchaufferait considérablement la surface de notre planète.

Les glaces fondent désormais trois fois plus vite qu’avant et peinent à se reformer intégralement en hiver. Des études ont montré que plus de 28 000 tonnes de glace auraient disparues depuis le début des années 90. C’est d’autant plus important lorsque l’on sait que la fonte des glaces a augmenté de plus de 65% en 30 ans.

 

Les glaciers sont très importants, ils agissent comme un régulateur de climat car 80% des rayons du soleil se réfléchissent sur la glace et sont renvoyés dans l’espace. Ainsi la glace fond et expose petit à petit la surface des océans qui absorbent 90% de la lumière du soleil et 25% du CO2. Mais en contrepartie, cela entraine irrémédiablement l’émission de méthane sous glaciaire provenant de la décomposition d’anciens micro-organismes piégés dans la glace, aggravant alors le réchauffement climatique.

Le cercle polaire Arctique situé au pôle Nord, il agit comme un modérateur pour le climat, aidant les courants à circuler, déplaçant les eaux froides et chaudes autour du globe. La banquise s’étend sur tout l’océan et mers voisines en hiver, alors qu’au printemps, celle-ci se rétractent. Ce ballet climatique est compromis car celui-ci est de moins en moins étendu en période hivernale et subi une diminution beaucoup plus rapide au printemps.

 

Depuis les années 2000 jusqu’à 2020, les niveaux de glace de l’Arctique sont les plus bas jamais enregistrés. Des études ont comptabilisé que plus de 13% de d’étendue de glace était perdue chaque décennie, impliquant que celle-ci se réchauffe deux fois plus vite que sur le reste de la planète. Certains constats indiquent même qu’elle serait vouée à disparaitre intégralement certaines années à partir de 2050.

 

Bien plus au Nord, la calotte glacière du Groenland contient la deuxième plus grande masse de glace après l’Antarctique, mais celle-ci est également fortement touchée avec une perte de plus de 532 milliards de tonnes de glace durant l’année 2019. En comparaison, cela équivaudrait à perdre six piscines olympiques par seconde.

Revenons vers le Sud, plus précisément l’Antarctique, qui concentre 90% de la glace terrestre et 70% des réserves d’eau douce mondiale gelées. Des études ont démontré qu’en cinquante ans, cette partie du globe s’est réchauffée avec une hausse des températures de l’ordre de 3°C dans la région. Des températures avoisinantes à 20°C ont été enregistrées ces dernières années, du jamais vu ! Mais depuis les années 1980, il aurait perdu plus de 40 milliards de tonne de glace par an, soit jusqu’à 2017 environ 252 milliards de tonnes chaque année.

Malheureusement, il n’y a pas que les glaciers qui subissent le réchauffement climatique de plein fouet, c’est également le cas des océans qui ont pris +1°C depuis 1995.

Les conséquences des fontes des glaces sont multiples :

– l’augmentation du niveau de la mer, impliquant de potentielles inondations ou submersion de villes (au XXème siècle le niveau de la mer a connu une hausse d’1,4 mm par an, contre 3,6 par année aujourd’hui. Si on arrive à une dizaine de centimètres, certaines villes comme Shangaï, New York, la Floride ou Tokyo pourraient se retrouver sous les eaux. Dans les pires scénarios, impliquant la fonte du Groenland et de l’Antarctique, le niveau de la mer pourrait augmenter de plus de 70 mètres, de quoi laisser songeur…) ;

– La perte d’habitat pour des populations locales impliquant leur déplacement suite aux catastrophes naturelles (exemple en Afrique et Asie où il y a des pénuries d’eau, des famines et de la désertification) ;

– Des conditions météorologique incertaines, très variables et parfois extrêmes : sécheresses, feux, tornades, inondations, fortes pluies, … ;

– La fonte du permafrost (sol gelé en permanence dans l’hémisphère Nord-Est), qui permet comme un bouclier de maintenir le carbone sous la glace par des plantes et animaux en décomposition. Mais avec la fonte, le C02, le méthane et les bactéries sont libérés dans l’atmosphère ;

– Disparition de certaines espèces ne pouvant plus survivre dans leur habitat naturel, ce qui provoquera le déséquilibre de la chaîne alimentaire ;

– Diminution de certaines ressources puisque l’Antarctique concentre à lui seul 70% des réserves d’eau douce mais avec la fonte des glaces, celles-ci se mélangent aux eaux salées des océans ;

– Altération des courants océaniques : la circulation méridienne de renversement de l’Atlantique (AMOC) permet aux eaux chaudes de remonter vers le Nord avant de redescendre en profondeur en eaux froides vers le Sud. Désormais la hausse des températures modifie le rôle des courants.

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