Les records de chaleur se succèdent sur la planète

Alaska, Russie, Canada… sont autant de pays connus pour leur hiver particulièrement rude. De tout temps, ils battent des records de froid, connaissent des épisodes de froid extrême et de tempêtes de neige. Pourtant, à côté de cela, les records de chaleur se succèdent au Canada comme sur le reste du monde. Retour sur ces températures hallucinantes et inquiétantes…

Des records de chaleur enregistrés aux quatre coins du globe

En Juillet 2018, la France connaissait le 3ème mois de juillet le plus chaud depuis 1900. Mais ce n’était pas le seul pays à battre des records de chaleur. A cette époque, nous vous avions d’ailleurs proposé un tour du monde des vagues de chaleur 2018 : Canada, Suède, Japon… Comme nous l’avions prédit, ces records ont continué de se succéder aux quatre coins du globe. A l’heure actuelle, c’est l’Alaska, situé au nord-ouest du Canada, qui inquiète de part les températures enregistrées aux mois de février et mars. Des températures supérieures de 15°C en moyenne par rapport aux normales saisonnières ! C’est dans la ville de Deadhorse, située sur un plateau à 1800m d’altitude, que les températures ont été les plus chaudes : près de 14°C en moyenne au-dessus de la normale à cette époque de l’année. La Colombie-Britannique, province à l’ouest du Canada et connue pour ses chaînes montagneuses, a elle aussi battu des records de chaleur ces 2 derniers mois : 42 records ont ainsi été enregistrés : 20°C à Victoria (qui bat le record de 1878) ou encore 24,5°C sur l’île de Vancouver (qui bat le record de 1928).

Au cours de l’été austral, l’Australie a connu le pire pic de chaleur avec près de 50°C fin janvier. Ces températures extrêmes se sont accompagnées d’une très faible pluviométrie avec 30% de précipitations en moins. La France n’est pas en reste avec des records de chaleur battus dans de nombreuses villes au mois de février : 24,7°C à Béziers, 20°C à Noirmoutier, 23,1°C à Aigues-Mortes ou encore 20,5°C à La Rochelle.

D’importantes répercussions environnementales

Malheureusement, ces pics de chaleur ont de graves répercussions, à la fois sur les personnes et sur l’environnement. En Australie, par exemple, les températures extrêmes ont entraîné la mort de centaines de milliers de poissons, privés d’oxygène dans le fleuve Darling. Les scientifiques ont également observé une accélération du blanchissement des coraux, aggravé par les températures particulièrement élevées de ces derniers mois. Au Canada, les spécialistes sont également inquiets face à la fonte des glaces qui pourrait notamment avoir des répercussions sur la reproduction des phoques. Sans compter que ces vagues de chaleur s’accompagnent par des feux de broussailles comme en Australie en mars 2019 où la foudre, aidée par la sécheresse, a ravagé plus de 6000 hectares de forêts.

En France, François de Rugy, ministre de la Transition écologique, a annoncé un « risque incendie plus fort » pour l’année 2019 en raison de la sécheresse et des hausses de températures. Il a également rappelé l’importance de « lutter avec acharnement contre les pyromanes ». C’est ce que propose et réclame déjà l’OMPE depuis plusieurs semaines à travers la pétition « Halte aux feux » qui a déjà réuni plus de 1100 signatures.